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Histoire de Lasne

Histoire de Lasne

La commune de Lasne telle que nous la connaissons aujourd’hui est issue depuis le 1er janvier 1977 de la fusion des anciennes communes de Couture-Saint-Germain, Lasne-Chapelle-Saint-Lambert, Maransart, Ohain et Plancenoit. La nouvelle entité porte le nom de Lasne, qui fut emprunté du nom de la rivière «la Lasne», qui prend sa source à Plancenoit, coule vers Maransart, Couture-Saint-Germain et arrose Lasne-Chapelle-Saint-Lambert. Le nom de cette rivière est d’origine celtique et veut dire « plat, uni, tranquille » ou si l’on veut, « rivière aux eaux calmes ».

Administrativement, Lasne fait partie de la Province du Brabant wallon, de l’Arrondissement de Nivelles et du Canton de Wavre. Les communes limitrophes sont Genappe, Braine-l’Alleud, Waterloo, La Hulpe, Rixensart et Ottignes-Louvain-la-Neuve. Au premier octobre 2017, la commune de Lasne comptait 14.287 habitants. La superficie de la commune de Lasne est de 4.721 ha de zone semi-rurale dont 61% du territoire sont réservés à l’agriculture, aux zones vertes et forestières.

Géographiquement Lasne fait partie du bassin hydrographique de l’Escaut. La Lasne est un affluent de la Dyle, elle rejoint le Demer, puis le Rupel et enfin l’Escaut. Les affluents de la Lasne sont le Smohain, l’Argentine et la Mazerine. De nombreux Ru (ruisseaux) alimentent la Lasne. Le plus connu actuellement est le Ru Milhoux qui a donné son nom à une réserve naturelle de 3ha56.

Depuis 1984, la commune de Lasne est jumelée avec Azay-le-Rideau, en Indre et Loire (France) et depuis 1986 avec Abbeville, en Louisiane (U.S.A.).

Il existe dans l’entité de Lasne, un coin qui n’appartient à personne, sinon à toute la population, un coin qui n’a pas de nom propre sinon une appellation universelle que l’on retrouve partout ailleurs, mais qui n’a pas son pareil tant, ici, il est fait de charme, et où choisirent de s’éterniser quelques grands hommes qui vécurent à Lasne. Cet endroit, c’est la place communale d’Ohain, unique en son genre. Une des plus belles places du Brabant wallon, joyau niché au centre du village, entouré de petites maisons du passé et bien ombragé. Son charme attira de nombreux artistes, peintres, écrivains ou musiciens qui séjournèrent à Ohain et puisèrent probablement sur cette place une part de leur inspiration.

L’église Saint-Etienne d’Ohain est l’édifice religieux le plus prestigieux de la commune. Elle fut mentionnée paroisse d’Olhem en 1154. Malgré les transformations et les dégradations dont elle fut l’objet, la tour, qui constitue sa base, est restée et est souvent désignée comme tour sarrasine. C’est en 1759 qu’elle fut reconstruite dans la forme que nous lui connaissons aujourd’hui.

En 1861, Victor Hugo foula la terre de nos campagnes pour son livre « Les Misérables » et vint également jusqu’à la place communale d’Ohain.

C’est à Couture-Saint-Germain que l’on peut admirer les vestiges de l’ancienne abbaye cistercienne d’Aywiers.

Lasne en détails et au fil de l'eau

 

Pour "raconter" Lasne, nous avons décidé de suivre le fil de l’eau, le fil de la Lasne.
La Lasne prend sa source à PLANCENOIT. C’est dans ce village en pente qu’elle jaillit, à hauteur du numéro 77 de la rue de la Bachée. Elle est actuellement canalisée jusqu’au carrefour au bas de la rue d’Anogrune. Jadis, il existait là ce que l’on appelait le « trou sans fond » et qui était simplement une source où, selon la légende, un attelage de deux chevaux aurait disparu à jamais avec son conducteur.

C’est ici, au départ de cette preste rivière que s’écrivit une des plus grande page de l’Histoire. Car la bataille dite de Waterloo est, aussi, celle de Plancenoit. A Plancenoit, le soir du dimanche 18 juin 1815, Napoléon essuya la défaite décisive qui mit fin à son extraordinaire aventure. C’est dans le triangle formé par la Belle-Alliance, la ferme de la Haie-Sainte et le château de Fichermont que les troupes françaises se sont efforcées, en vain, de refouler les Alliés vers Bruxelles. C’est à Plancenoit autour de l’église Sainte-Catherine que furent livrés les combats les plus furieux entre les Français et les Prussiens. Le village fut pris et repris plusieurs fois entre cinq et huit heures du soir.

Aujourd’hui encore, deux monuments situés à Lasne nous rappellent ces combats :

  • le monument français dit de l’aigle blessé qui fait face à la colonne Victor Hugo ;
  • le monument prussien.

Sur la place face à l’église, nous vous invitons à découvrir le panneau didactique relatant ces combats.

En descendant dans la vallée, nous arrivons au village de MARANSART, « le Sart de Marie », avec ses grandes fermes du Croissant et d’Hubermont qui appartenaient à l’Abbaye d’Afflighem. Son église Sainte-Marie fut reconstruite en 1866. Le Croissant existait en 1602 et des tueries y furent perpétrées par les Nazis lors de leur retraite le 4 septembre 1944. Dans le grès très dur du sol de Maransart, l'on découvrit en 1926 le squelette d’un crocodile fossilisé de 2,50 mètres de long; ce « crocodile de Dixon » est conservé au Musée d’Histoire naturelle à Bruxelles et a fait l’objet d’un livre écrit par les enfants de 6ème primaire de l’école Saint-Joseph (2017). Dans la vallée où l’on capte l’eau qui alimente plusieurs villages, se situe le moulin de la Virère.

La Lasne, partie de Plancenoit et ayant frôlé Maransart arrive à COUTURE-SAINT-GERMAIN et plus précisément au hameau d’Aywiers où elle forme plusieurs étangs qui attirent les pêcheurs. Une porte ouvre sur l’enclos de l’ancienne abbaye cistercienne d’Aywiers.
On lit sur une plaque: « Dans cette abbaye vécut pendant quarante ans Sainte-Lutgarde, cistercienne, née à Tongres en 1182. Elle mourut ici le 12 juin 1246 vénérée par tous, que sa mémoire demeure à jamais ».
Dès 1896, de nombreux pèlerinages sont organisés en son honneur, et son rayonnement se propagea en Belgique et dans toute l’Europe. Ces Cisterciennes venaient des Awirs, près de Liège, vers 1206, pour s’installer à Lillois. Là, elles ne prospérèrent point. Elles émigrèrent à Aywiers dont le nom signifie « eau » comme les « Awirs » lez-Liège. Au temps de sa splendeur, à Aywiers, l’abbaye possédait 2.050 hectares. Les cisterciennes avaient de nombreuses fermes et des bergeries un peu partout dans la vallée. Les abbesses, Dames d’Aywiers, avaient les droits de Seigneurie (basse, moyenne et haute justice) sur Maransart et Couture.
Que reste-t-il de tout cela aujourd’hui ?
Les murs d’enceintes subsistent : ils sont énormes, faits de bonnes briques et d’une pierre ferrugineuse que l’on trouve sur place; quant au mortier qui les lie, les bonnes gens affirment qu’il est à base de farine de seigle, donc très résistant. A l’intérieur de l’enceinte, on peut encore admirer un très beau parc et le château qui remonte au XVIIIe siècle. Quant à l’abbaye proprement dite et à l’église des cisterciennes, qui se trouvaient devant le château (maison du prieur), sur la Lasne, elles ont disparu complètement, vendues pierre après pierre, après la Révolution française.


Crédit photographique : HARREWYNS

En suivant toujours la Lasne, au-delà d’Aywiers, nous arrivons dans le centre du village de COUTURE où se dresse l’église Saint-Germain datant de 1843. Couture était connu pour sa fontaine dédiée à Saint-Germain, lieu de pèlerinage en bordure du village, en direction de Beaumont-Caturia. Dans les prairies qui couvrent le milieu de la vallée et accueillent encore quelques douzaines de bœufs et de vaches, la Lasne dessine de magnifiques méandres bordés de peupliers frémissants.

Nous arrivons ensuite dans deux villages aussi vastes l’un que l’autre; le premier, LASNE, avec son ravissant hameau de Chapelle-Saint-Lambert, se trouve sur notre rivière même, tandis que l’autre, OHAIN, est sur un affluent, le Smohain. Ohain est un beau village avec une belle grande place plantée de magnifiques arbres, son kiosque, ses canons de 1815, son monument aux morts et la fontaine Mascart.

De célèbres personnages vécurent et naquirent à Ohain: le romancier Charles Plisnier, le délicat poète Edmond Vandercammen, l’écrivain Robert Goffin, le peintre Edmond Duchêne. C’est dans une de ces maisons que se tinrent pendant la guerre 40-45, les premières réunions qui donnèrent naissance à la Sécurité Sociale. Dans le château qui se trouve près de la place, occupé par le Sire d’Ohain, Jean Hinckaert, se trama un complot contre le Duc d’Albe. Ce dernier devait être supprimé pendant une retraite qu'il tenait au prieuré de Groenendael, mais quelqu’un trahit le complot et et les comploteurs n’eurent plus qu’à fuire.

Au-delà d’Ohain se trouve la petite entité de Ransbeck avec sa belle place ombragée. En 1862 fut érigée sur la chaussée de Louvain une église de fer qui dut être démolie en 1941 suite à l’oxydation de nombreuses pièces métalliques. La nouvelle église Saint-Joseph financée par la famille de Meeûs fut inaugurée en 1918 par le cardinal Mercier. Passé la rue du Coq, on trouve les restes de son moulin à vent.

Lasne avait un château à Fichermont, entre Payot et La Marache, ce castel fut occupé par la famille des de Xavier dont la branche espagnole donna le jour à Saint François Xavier, évangélisateur des Indes décédé en Chine. Quand les Lasnois parlent du « château », ils désignent la magnifique ferme de la Kelle, dont l’origine remonte au XVe siècle, mais dont les bâtiments actuels datent des XVIIIe et XIXe siècles. Il y avait jadis un château fort au pied même de cette grosse ferme, près de la rivière, mais il a complètement disparu. Des fouilles ont été faites vers 1978, mais sans résultat.

La paroisse Sainte-Gertrude de Lasne serait née au XIIIe siècle. L’église actuelle fut consacrée en1893.

Lasne-Chapelle-Saint-Lambert, comprenait Genleau avec ses belles villas, Beaumont jouxtant Céroux, Renival et sa maison Camille Lemonnier où viennent des écrivains à la belle saison, Caturia ou les Quatre Hurées que ne parvint pas à trouver von Bülow dans sa marche vers Plancenoit où il devait prendre Napoléon de flanc le 18 juin 1815. C’est par Chapelle que passa l’armée prussienne, commandée par von Blücher, pour se diriger vers Plancenoit. Des éclaireurs français les avaient surpris sur le territoire même de Lasne, au Bois de Paris, où fut tué le comte von Schwerin.

La seigneurie de Chapelle avait son château le « Kasteel van la Tour » gravé par Harrewyn. En 1666 le plafond du chœur de la petite église aurait dû être réparé mais on décida en 1761 d’en construire une nouvelle à 200 m au sud de l’ancienne. Chapelle-Saint-Lambert fut rattaché à Lasne en 1828. Avant de quitter le territoire de Lasne, la Lasne forme un étang au bord duquel a été créée la plage de Renipont.

La Lasne quitte Lasne en continuant son cours vers Genval.

Texte rédigé en collaboration avec le Cercle de généalogie et d’histoire de Lasne (CGHL).