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Mon jardin naturel

Les jardins à Lasne occupent une part importante de notre campagne. Pourquoi ne pas dès lors les rendre plus accueillants à la vie sauvage en augmentant leur diversité biologique ?

Vous êtes nombreux à confondre les mesures de propreté et la conservation de la nature. S’il est vrai que notre faune sauvage n’appréciera certainement pas les gestes d’incivilités générant quantité de déchets sur les bords de nos routes jusque dans notre jardin, il n’en est pas de même  de ces petits coins refuges où poussent les « mauvaises herbes ».

Au nom de la « propreté » ou de la rentabilité économique, la nature est souvent exclue de nombreux espaces potentiels qui pourraient pourtant l’accueillir. Or, la multiplication des petits coins de ronces, des bords de routes « mal entretenus », des vieux arbres creux ou morts, des taillis, ou encore de quelques massifs d’orties offre des refuges à la vie sauvage et recrée un maillage écologique qui permet à la faune de s’abriter, de circuler ou de s’y reproduire.

Que sont devenus les nuages de papillons que nous soulevions lors de nos courses folles à travers les prairies de nos aïeux ? Doit-on garder les derniers spécimens dans une boîte en carton pour pouvoir les montrer à nos enfants ? Les réserves naturelles seront-elles suffisantes pour préserver notre flore et faune locale ?

Assurément, non ! Bien des espèces ne peuvent survivre si elles sont cantonnées dans les havres que sont les réserves naturelles ; les espaces naturels ou semi-naturels doivent pouvoir former tout un réseau permettant un échange des populations indigènes. Ce réseau est formé entre autres par nos bords de route fauchés tardivement et par nos jardins ou partie de jardin judicieusement mis à la disposition de la nature.

C’est ainsi, en laissant un petit coin de jardin moins « propre », plus sauvage ou plus naturel, que nous permettrons à nos enfants de découvrir eux aussi la richesse de notre faune et flore locale.Outre l’aspect faune et flore, les jardins naturels ont également un impact positif sur le paysage.

Comment rendre son jardin plus naturel ? En laissant agir la nature dans son jardin, en diversifiant les milieux et en y privilégiant les essences indigènes.

Les différents milieux qui peuvent constituer votre jardin sont :

La prairie fleurie
Si vous aimez la beauté des fleurs de prairie et la diversité des graminées, remplacez une partie de votre gazon monotone par une parcelle à hautes herbes.
Comment ?
En fauchant une fois par an et en exportant le produit de la fauche afin de ne pas engraisser le sol.

Deux moments de fauche :
– vers la mi-juillet, vous favoriserez les fleurs de printemps pour l’année suivante ;
– vers la mi-septembre, vous favoriserez les fleurs d’été.

Attention cependant à ne pas laisser pousser de chardons non autorisés. Des semences suffisantes existent dans votre sol et peuvent se développer si vous leur en  laissez la possibilité. Vous pouvez accélérer ce processus en semant des graines de plantes sauvages mais celles-ci risquent de supplanter les essences présentes dans votre sol ou disparaître après la première année.

La haie : en plus d’un milieu naturel en soi, un écran visuel et une protection microclimatique. 
Deux possibilités :
– une haie basse taillée (1,5 à 2 m de hauteur)
– une haie libre étagée.

Dans les deux cas, préférez un mélange de plusieurs essences indigènes car les haies mixtes assurent un meilleur équilibre écologique. Les essences indigènes sont idéalement adaptées à notre climat, plus résistantes aux maladies et conviennent à la faune de chez nous. Adoptez plutôt une plantation en quinconce et n’alternez les essences que tous les 3-4 pieds.
Si vous aimez les couleurs, optez par exemple pour :
– les floraisons blanches du sureau, de l’aubépine et du prunellier ;
– les tiges rouges du cornouiller ;
– les feuillages automnaux orangés du sorbier, du charme et de la viorne.
Si vous préférez les senteurs parfumées, optez pour le chèvrefeuille, la glycine, la clématite et le pois de senteur.
Dans tous les cas, le règlement communal sur la protection de la nature interdit toute nouvelle plantation en haie de lauriers et de toutes espèces de conifères et recommande la plantation d’essences indigènes.
Par ailleurs, pensez à respecter les distances de plantations (à 50 cm minimum de la limite mitoyenne ou de l'espace public pour les basses tiges et à 2 m minimum de la limite mitoyenne ou de l'espace public pour les hautes tiges).

Les parterres : les couleurs vives des fleurs indigènes. 
Les fleurs cultivées ont été tellement sélectionnées qu’elles ne produisent quasiment plus ni  nectar, ni graines, ni pollen. Les fleurs indigènes comme le bleuet, le bouillon blanc, la
campanule, la jonquille, la mauve musquée, la vipérine,…vous ramèneront papillons, abeilles, oiseaux,..

La mare naturelle : quelques mètres carrés pour une vie très diversifiée.
La mare de votre jardin va permettre à la faune et à la flore aquatique de survivre. Elle ajoutera aussi une note de fraîcheur, de calme et de beauté à votre jardin. Les tortues, poissons rouges, etc. ne sont évidemment pas les bienvenus dans cette vie sauvage aquatique !
Seules les mares de plus de 15 m² nécessitent un permis d’urbanisme s’il n’y a pas de modification sensible du relief du sol.

Le verger : des fruits pour se régaler. 
La plantation d’un verger de variétés anciennes d'essences indigènes (vieilles variétés fruitières) accueillera également tout au long de l’année une multitude d’hôtes intéressants qui profiteront, après
vous, des délices de vos arbres.  D’autres refuges, comme les vieux murs, les tas de bois,…accueilleront également divers hôtes. Vous pouvez également les y inviter par l’installation de nichoirs ou de mangeoires en hiver.

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